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je voudrais vous parler d'un très bon livre sur les voyages, les avions, qui s'appelle "entre fiction et réalité"
auteur pseudo "Jean-Paul Marcellin" éditions "le lys bleu" et disponible sur toutes les plate-formes amazon, fnac, decitre.
Je vous donne ci-après un tout petit extrait de ce livre
2007 Tahiti, Maupiti, Moorea, en compagnie de Myriam
Un de nos plus beaux voyages aux antipodes. Nous étions partis pour deux semaines seulement pendant les vacances de Pâques, avec notre copine Myriam, pour rendre visite à un collègue et ami commun d’Annie et Myriam, du collège de Poncharra, qui était parti travailler là-bas. Ce fut très fatigant avec le décalage horaire de 12 h, surtout au retour, quand nous dûmes reprendre le travail le lendemain d’un voyage éprouvant. Il nous fallut un mois pour nous en remettre.
Nous allons découvrir à Tahiti une nature encore préservée et exubérante. Ce qui va le plus nous marquer, ce sont les récifs coralliens magnifiques et encore très colorés à l’époque, avec des poissons exotiques en quantité, un vrai aquarium géant. Nous avons l’impression d’un paradis immuable, sur les îles de Moorea et Maupiti que nous explorons de fond en comble. Surtout l’île de Maupiti qui se trouve être une réplique en plus petit de l’île de Bora-Bora, à proximité immédiate de celle-ci, mais totalement préservée du tourisme de masse, contrairement à sa grande sœur. Nous avons l’impression de vivre un rêve éveillé quand nous débarquons de l’avion et traversons le lagon aux eaux turquoise pour rejoindre nos paillotes.
– 2008 Réunion et Mayotte
Ma cousine étant partie travailler à la Réunion, nous sommes allés lui rendre visite assez rapidement, car l’expérience nous a appris que les expatriés ne restent pas aussi longtemps que ça en place, et qu’il faut savoir saisir sa chance sans attendre quand une invitation est lancée. Cette remarque est d’ailleurs aussi valide pour notre voyage précédent à Tahiti, où nous avions été invités par notre ami. Nous avons accouru le plus vite possible.
Le souvenir le plus marquant que nous retenons de ce voyage est la randonnée calvaire que nous fit subir ma cousine. Notre objectif était l’ascension du piton des Neiges qui culmine à 3070 m (le point le plus élevé de l’océan indien). Mais ma cousine avait refusé de le faire par la voie normale, car trop encombrée de blaireaux et de pingouins divers. Nous avions donc déjà atteint la veille le refuge de la caverne Dufour, à 2400 m d’altitude, par un itinéraire très long et détourné. Mais nous ne savions pas alors ce qui nous attendait le lendemain… Levés très tôt, vers 4 h du matin pour être au sommet du piton des Neiges au lever du soleil, nous ne savions pas que nous nous embarquions pour une marche de près de 18 h en continu. L’objectif, après avoir atteint le sommet, ce qui fut fait sans trop de difficultés, était de rejoindre carrément la plaine des Cafres. Mais le parcours, déjà très long sur le papier, était semé d’embûches avec une quantité de profonds ravins à franchir, une succession de montées et de descentes jusqu’à l’arrivée dans la plaine des cafres à la tombée du jour. On n’avait jamais marché autant. Un vrai calvaire.
Ce que nous retenons aussi de ce voyage, c’est la nourriture divine qui nous a été servie dans les divers restaurants que nous avons fréquentés, les rougails, le carri et autres, au goût exotique ; la quintessence des plats servis dans l’océan indien.
Nous sommes allés aussi à Mayotte, île et lagons magnifiques, que nous avons visités rien que nous deux. Seulement l’insécurité y règne, et nous avons dû louer les services d’un ancien légionnaire armé d’une impressionnante machette, pour aller découvrir les plages de ponte des tortues. Sur ces mêmes plages, il y avait eu, peu avant notre visite, des vols et même des viols.
– 2010 Nord du Chili et île de Pâques
Parmi les voyages les plus marquants que nous avons effectués, on trouve dans notre « top list » nos deux voyages au Chili, mon pays natal. Le détonateur a été la prise de contact, aussi inattendue que surprenante, en 2009, de ma copine d’enfance, Aminta, 45 ans exactement après lui avoir dit adieu à l’occasion de notre retour définitif dans la mère patrie. En effet, Aminta après avoir lancé une recherche sur Internet, me retrouva sans problème sur la toile. Drôle de rebondissement dans notre vie bien tranquille. Nous la vîmes ainsi débarquer à l’aéroport de Lyon, en compagnie de sa sœur Victoria, à l’été 2009. Nous nous reconnûmes instantanément et le soir, à Meylan, nous n’arrêtions pas de nous dévisager en nous ébaudissant de nous être retrouvés et de reconnaître nos expressions d’enfance.
Après quelques visites touristiques dans notre région, nous nous quittâmes en nous promettant de nous revoir très vite, ce qui se fit dès l’été 2010. Et comme c’était l’hiver austral au Chili, nous commençâmes par un voyage en duo dans le désert d’Atacama, puis une visite des environs de Valparaiso, au climat méditerranéen, avant de retrouver Aminta et son mari Walfred pour une escapade extraordinaire à Rapa Nui, île chilienne plus connue sous le nom d’île de Pâques.
La famille de Aminta était d’origine française, et issue d’un croisement entre un Basque et une Bretonne qui se rencontrèrent au Chili, au début du 20e siècle. La famille de Walfred était d’origine allemande. Aminta était devenue gériatre alors qu’elle voulait être pédiatre et Walfred était devenu pédiatre alors qu’il voulait être gériatre.
Mais revenons au désert d’Atacama. Un jour, nous partons bien avant l’aube, après une nuit très courte, pour nous rendre aux fameux geysers d’el Tatio, situés non loin de San Pedro de Atacama, une curiosité de la nature extraordinaire à contempler au lever du jour. On peut même se baigner dans des piscines naturelles d’eau chaude à plus de trente degrés. Le seul problème est que les geysers d’el Tatio se trouvent à plus de 4000 m d’altitude (4300 m exactement) et qu’à cette altitude il fait moins dix degrés au petit matin. Et il faut beaucoup de courage pour se mettre en sous-vêtements par moins dix, se plonger avec délice dans ces eaux à trente degrés, et surtout en sortir, et se rhabiller tant bien que mal, avec les pieds qui collent au sol. Au retour de l’excursion, nous avons dégusté de délicieuses brochettes de viande de Lama.
Ce fut donc aussi l’occasion d’un séjour à l’île de Pâques, en compagnie de Aminta et Walfred, qui n’y étaient jamais allés. La visite de cette île chilienne (Rapa Nui) perdue au milieu du Pacifique est incontournable, tellement cette île et ses Moais (statues de pierre gigantesques) sont impressionnants et envoûtants.
Nous assistâmes à un coucher de soleil sublime, près de la capitale de l’île. Le soleil s’abîmant dans le Pacifique juste derrière un alignement de Moais qui nous fixaient du fond des siècles de leurs yeux aux orbites blanches. Un spectacle vraiment surnaturel qui nous fit sentir vraiment petits et insignifiants. Cela nous prit littéralement aux tripes.
– 2011 Est Canadien
Une visite à nos « cousins québécois ». Nous sommes allés jusqu’en Gaspésie, une magnifique région au débouché de l’imposant fleuve Saint Laurent. Seul problème, plus nous nous éloignions de Montréal et de la civilisation, plus le « Français » parlé là-bas devenait littéralement incompréhensible pour nous. C’est pourtant la même langue écrite. Le spectacle des baleines sur le Saint Laurent nous a quand même estomaqués. À part ça, le Québec, c’est surtout du bois sur des centaines et centaines de kilomètres. Nous avons préféré de loin l’Ouest Canadien aux paysages plus somptueux et variés (voir plus loin).
– 2013 Chili Patagonie
Un voyage fabuleux vers le grand Sud (dans l’hémisphère Nord, on parle de Grand Nord). En compagnie encore une fois de nos amis Aminta et Walfred, nous avons fait une très belle croisière en ferry à travers les fjords de Patagonie. Nous sommes partis de Puerto Montt, capitale de la région des lacs, pour débarquer beaucoup plus au Sud à Puerto Natales, capitale de la région de Ultima Esperanza, elle-même rattachée à la région de Magallanes et de l’Antarctique chilien.
Il faut savoir qu’il n’y a pas de route pour relier Puerto Montt et Puerto Natales. Les camions empruntent donc ce ferry, et des passagers comme nous y sont admis en première classe. De plus, nous avons bénéficié tout du long d’un très beau temps, inhabituel et inespéré sous ces latitudes. Une croisière idéale pour moi, car la plupart du temps nous naviguions dans un réseau de fjords profonds, protégés de la houle du Pacifique. Sauf pendant la traversée de nuit d’une baie ouverte sur l’océan, appelée fort justement le golfe des Peines, durant laquelle je fus malade. En effet, ce golfe de Penas est totalement ouvert aux tempêtes et à la forte houle venant de l’Ouest. Une fois rendus à destination, en Patagonie, nous avons pu admirer de magnifiques glaciers et le fabuleux parc des Torres del Paine.
– 2015 Mongolie
Autre événement extraordinaire et voyage extraordinaire. Notre fils Franck partit en 2014 travailler deux ans en Mongolie pour le compte d’une grande entreprise française, ce qui nous offrit l’occasion d’effectuer un magnifique voyage en 2015 dans ce superbe pays, où il rencontra sa future épouse, Darimaa. Peu avant cette époque, notre fils rompit aussi avec sa première compagne, une Moldave (pourquoi faire simple) prénommée Crista, rencontrée à Grenoble où elle effectuait une thèse.
Une anecdote marquante. En plein dans la pampa, dans les immenses et magnifiques espaces de la Mongolie, notre guide embourba, d’une manière irrémédiable, notre 4X4 dans un ruisseau bourbeux. Alors que nous n’avions rencontré absolument personne le jour précédent, et que nous étions vraiment loin de tout, quelle ne fut pas notre stupéfaction de voir arriver aussitôt un van de conception russe, surgi vraiment de nulle part, avec des Belges à bord. Ce van robuste était muni d’un treuil qui nous tira rapidement d’affaire. Un coup de chance, car nous étions vraiment mal barrés.
– 2016 Ouest canadien
L’Ouest canadien que nous avons préféré à l’Est. Vancouver est une ville magnifique, et l’île de Victoria vaut le détour. Mais tout est extrêmement policé en Colombie-Britannique. Aucun désordre est toléré, tolérance zéro. C’est le meilleur des mondes. Par exemple, s’il y a un passage piéton qui coupe une piste cyclable, les cyclistes doivent impérativement mettre pied à terre pour le franchir, sous peine d’une amende salée. Pareillement, en montagne, si vous ne prenez pas le bon sentier, et que vous vous retrouvez, par exemple, et par mégarde, sur une portion de sentier pour les VTT, où il n’y a personne, alors garde à vous. Trop c’est trop. Je préfère de loin le joyeux désordre qui règne en Italie, par exemple. Le désordre et la transgression sont nécessaires à la nature humaine. Ils sont strictement prohibés en Colombie-Britannique.
Dans l’Alberta voisin, la route des glaciers, dans les Rocky Mountains, est somptueuse. Des pancartes alertent bien sur les effets dévastateurs du réchauffement climatique, et le recul des glaciers. Les Canadiens en sont très attristés et consternés, mais pas trop concernés cependant. Car cela n’empêche pas des cohortes de Chinois de partir à la découverte des glaciers dans d’énormes chenillettes mues par de gros moteurs diesel ni les exploitations de pétrole et de gaz de schiste, ultra polluantes, de proliférer dans ces contrées… Et dire qu’il y a urgence climatique… Comment voulez-vous qu’on s’en sorte ?
– 2017 Vietnam
Le voyage en avion nous a été offert par nos enfants pour nos 60 ans. Nous avons parcouru ce beau pays du Nord au Sud. Ce qui m’a le plus marqué, c’est la densité de la foule et la circulation infernale. Cela grouille dans tous les sens, dans les villes. Nous avons fait tous les grands classiques, dont la baie d’Along, et avons terminé par un séjour sur l’île de Phu Quoc, une île au large des côtes du Cambodge, dans le golfe de Thaïlande.
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