Les prisons des plombs étaient installées dans une aile cachée du palais dont personne ne connaissait l’existence. Toute une administration secrète y réglait les affaires politiques et judiciaires de la République. De nombreux hauts fonctionnaires y travaillaient et leurs activités se déroulaient souvent de nuit. On considère d’ailleurs que c’est là que le pouvoir s’exerçait réellement, qu’il s’agisse d’affaires d’espionnage, de fiscalité, de législation, de commerce ou de mœurs. Tout était du ressort de ces fonctionnaires et de leur police secrète. Les bureaux étaient installés dans des demi-étages du palais, ce qui permettaient aux ambassadeurs et hauts dignitaires de ne pas soupçonner l’existence de cette administration cachée : de l’extérieur on ne distinguait que de grandes fenêtres fermées semblables à celles des grandes salles du palais, mais en fait, un plancher avait été construit à mi-hauteur et c’est là que les bureaux, les salles de conseils, la salle de torture, les cachots avaient été installés en toute confidentialité.
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